diumenge, 6 de gener del 2008

Vive les femmes zapatistes et les femmes du monde entier!


à droite, la loi révolutionnaire des femmes de l'EZLN (elle date de 1993 et les zapatistes veulent actuellement l'amplifier avec plus de 30 articles).

Les zapatistes dedans et dehors des débats


Des femmes en lutte contre la répression d'Atenco


La "Troisième Rencontre des Peuples Zapatistes avec les Peuples du monde: la commandante Ramona et les zapatistas" s'est deroulé dans un petit village en pleine fôret Lacandone: dans la communauté zapatiste de la Garrucha-Résistance vers une nouvelle levée du soleil. Ce village compte normalement avec une centaine des familles, parmi lesquelles dix sont clairement pas zapatistes, c'est-à-dire, priistes -partisans du PRI, le parti qui a gouverné le Mexique pendant 70 ans (dans une confusion total entre le parti et l'État) et qui a reprimé le mouvement zapatiste depuis le début, étant responsable des masacres comme celle d'Acteal (1997)-. Tout ça pour dire que dans les villages autonomes zapatistes y habitent aussi des gens qui ne partagent pas cette lutte, des voisins, des frères et soeurs des zapatistes.

La rencontre a duré trois jours (28-31 décembre) et nous avons aussi fêté le 14ème anniversaire du soulèvement armé des zapatistes (le 1er janvier 1994), insurrection pour dire Ya basta! à la misère à laquelle le capitalisme et les politiciens corruptes les obligent à vivre. La rencontre s'est organisée autour des exposées d'une heure et démie de la part des zapatistes ainsi que de 15 minutes des questions de la part des autres femmes. L'ambiance était non-mixte et les hommes ne pouvaient pas participer dans les débats mais ils dévaient prendre en charge l'organization "logistique" -cuisine, enfants...-, même si on n'a pas vu aucun homme avec un bébé au dos...

Les femmes zapatistes nous ont parlé de leurs vies avant et après de la lutte ainsi que pendant la clandestinité, de comment elles ce sont organisées pour acquérir leurs droits. Elles ont parlé des grands propietaires terriens des haciendas et des fincas qui les explotaient comme des esclaves et qui les traitaient comme des animaux. Elles nous ont expliqué qu'elles étaient opprimées en tant que femmes par les patrons qui les violaient et par leurs pères qui les forçaient à se marier très très jeunes. Elles nous ont expliqué aussi comment dans la lutte elles ont commencé à prendre conscience de leurs droits, car jusqu'à alors elles n'avaient que des devoirs. Néanmoins, dans leurs mots il y avait un peu l'idée du "changement total" à partir de 1994, même si l'on sait que l'oppression patriarcale démeure très forte encore aujourd'hui. Mais dans la lutte elles ont commencé à participer dans les decisions politiques et dans l'organization militaire. Elles nous ont parlé de la Loi Revolutionnaire des Femmes (Ley Revolucionaria de las Mujeres), impulsée notamment par les commandantes Ramona et Susana et votée à l'unanimité en mars 1993. La loi est consideré, selon le subcommandante Marcos, comme "le premier soulèvement zapatiste": en effet, le sub explique que quand les articles de la loi ont été lus et votés, les hommes étaient "assez inquiets" et qu'il y avait un étonnement général à cause de son incidence, car la loi a supposée une véritable révolution dans les communautés indigènes.

Il faut dire qu'elles nous ont transmis beaucoup des choses, étant donné que leur langue n'est pas l'espagnol mais des langues telles que le tzeltal ou le tzotzil. De plus, jusqu'à il y a peu de temps, elles souffraient une grosse discrimination dans l'accès à l'éducation (considerée comme "pas nécessaire" pour les filles) et c'est pour ça qu'il y a beaucoup d'illétrisme chez les femmes. Néanmoins, quelques unes ont appris à écrire et à lire dans la lutte, et celle-ci est une des révendications prioritaires de la loi revolutionnaire des femmes. Dans la lutte elles ont aussi commencé à participer politiquement (en tant que comandantas et dans les structures de desicion politique des zapatistes, las Juntas de Buen Gobierno). Mais c'est encore très difficile que les femmes participent comme les hommes: par exemple, elles n'ont pas du tout la même mobilité (si elles doivent partir en réunion, les maris "deviennnent jaloux" et la communauté en général les juge "trop libres").

La rencontre n'était pas "féministe" dans le sens de conceptualiser leur oppression comme "spécifique" et en termes de rapports de domination hommes-femmes. Il ressortait beaucoup l'idée de "la faute du capitalisme et des mauvais gouvernants", la volonté d'unir les forces avec les hommes et de pas les "blesser" (ou méner une double lutte). Elles ne jugent pas nécessaire de continuer à s'organiser en tant que femmes après la rencontre, même si celle-ci aura permis surement une plus conscientisation des femmes dans la continuation de la lutte pour l'egalité entre les genres. Les femmes zapatistes ont verbalisé devant un public de plus de 5000 personnes venues de toutes les parties du monde le fait que les hommes de leurs communautés -maris, pères, frères, compagnons- ne les traitent pas à égalité, que cela est injuste et qu'elles vont lutter contre la domination machiste. Vous pouvez imaginer la magnitude de leurs paroles? C'était enorme, surtout si on prend en compte que les communautés indigènes ont une morale sexuelle très traditionaliste et une forte division sexuelle du travail.

La rencontre avec les femmes zapatistes a été très émouvante, très intense dans tous les sens... ça a éte magnifique à vivre! Pouvoir partager avec elles leurs experiences d'explotation, d'oppression et surtout de lutte est une experience inoubliable. Leurs paroles simples, humbles et très dignes nous ont donné encore plus de force et de motivation pour continuer à croire qu'un autre monde est possible si on lutte ensemble pour le transformer!!!


* Au-delà de ces lignes qu'on a écrit sur la rencontre, vous pouvez lire aussi un entretien avec la féministe française Jules Falquet sur les rapports entre zapatisme et mouvement des femmes, qui est très éclairant sur distincts points (* http://1libertaire.free.fr/FemmesZapatistes.html).

1 comentari:

Anònim ha dit...
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